En occitan, " La Fargo" qui veut dire la forge (comme en catalan), devrait s'écrire la farga, le a final se prononçant o. C'est pourquoi nous l'écrivons entre guillemets afin de lire son nom comme on l'appelle dans le pays.

Cette belle bâtisse, encore totalement en ruine en 1996, constituée de quatre murs encore sains, à ciel ouvert depuis l'entre deux guerres, ne présentait que trois ouvertures en façade, deux fenêtres à cadre de bois, partiellement bouchées, et un porche à arcade fermé par un vieux portail de bois.

L'intérieur, envahie de ronces et de figuiers sauvages, surprenait le visiteur curieux par deux piliers de pierre massifs, qui autrefois montaient jusqu'à la poutre maîtresse et soutenaient toute la charpente. Détruits à moitié hauteur après la dernière guerre, car ils menaçaient de s'écrouler, l'un d'eux soutenait dans un angle un petit toit de fortune qui servait de remise.

 

Contre le mur du fond, les restes d'un bassin carrelé en demi-cercle devait à l'époque recevoir de l'eau par une conduite enterrée qui avait percé une brèche. Une arcade basse dans un des flans, bien que bouchée, présentait des traces de feux …. Avec un petit bâtiment annexe, construit à cheval sur un ancien canal voûté, voilà ce qui subsistait de "La Fargo ", ancienne forge catalane de la fin du XVIIIème, début XIXème.